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Quiz - Processus clinique des services spécialisés en dépendance
🧠C'est le moment de vous creuser les méninges...tout en vous amusant !🎉
Dans les prochains mois, vous aurez la chance de suivre la vie et les aventures de Josée et de Jérémy. Ces personnages, bien qu’ils soient fortement inspirés de vrais usagers, demeurent fictifs. Nous nous servirons de leurs histoires afin de traverser chacune des étapes du processus clinique.
➡️Une présentation du SREPED, sous la direction de Anne-Marie Boisvert et Cathy Beausoleil. Toute l’équipe du SREPED a tenté de vous amener un peu de couleurs dans le déploiement de ce processus en faisant appel à notre sens de l’humour légendaire ! Nous remercions d’avance les «collègues qui nous laissent utiliser leur prénom sans demander des droits d’auteur !
Question #1 : Josée
Accueil centralisé des services spécialisés en dépendance et autres mécanismes de référence
Mise en contexte
Josée contacte l’accueil centralisé du CRD. Lors de cet appel, elle explique à l’intervenante que c’est son médecin qui l’a encouragée à refaire une demande de service. Elle nomme être très stressée, car elle se dit prête à modifier sa consommation d’alcool, mais a peur qu’on lui dise qu’elle doit cesser sa consommation de cannabis alors que pour elle, elle n’est pas problématique. Virginie la rassure en lui disant que tout cela sera vu ultérieurement avec son intervenant, au point de service. Josée nomme se sentir très à l’aise avec Virginie et aimerait que ce soit elle qui l’accompagne dans son cheminement, compte tenu qu’elle sent que ça a « vraiment connecté entre elles ». Virginie complète la demande de service et administre le DEBA-Alcool qui démontre un besoin de services spécialisés en dépendance. Josée est invitée à une rencontre d’accueil, à Candiac, jeudi prochain. Virginie, fort consciente de l’importance d’impliquer l’entourage, propose à Josée de venir accompagner, ce qu’elle refuse, car elle nomme que personne de son entourage n’est au courant de sa consommation.
Questions en lien avec la vignette clinique. Indiquez si les énoncés suivants sont VRAI ou FAUX.
1. Virginie aurait dû débuter la passation du NiD-ÉP.
⬜VRAI
⬜FAUX
⬜Aucune idée !
2. Virginie devra prendre contact avec le médecin de Josée pour lui donner le score du DÉBA-Alcool.
⬜VRAI
⬜FAUX
⬜Aucune idée !
3. Virginie n’avait pas à faire le DÉBA puisqu’il s’agit d’une référence du médecin.
⬜VRAI
⬜FAUX
⬜Aucune idée !
4. Virginie contacte le médecin de famille pour lui proposer la formation afin qu’il puisse lui-même administrer le DÉBA.
⬜VRAI
⬜FAUX
⬜Aucune idée !
5. Virginie se sent vraiment hot de réussir à tisser des liens si rapidement avec les usagers, comme avec Josée.
⬜VRAI
⬜FAUX
⬜Aucune idée !
Consultez la réponse
✖️ FAUX 1. Virginie aurait dû débuter la passation du NiD-ÉP.
✖️ FAUX 2. Virginie devra prendre contact avec le médecin de Josée pour lui donner le score du DÉBA-Alcool.
✖️ FAUX 3. Virginie n’avait pas à faire le DÉBA puisqu’il s’agit d’une référence du médecin.
✖️ FAUX 4. Virginie contacte le médecin de famille pour lui proposer la formation afin qu’il puisse lui-même administrer le DÉBA.
✅ VRAI 5. Virginie se sent vraiment hot de réussir à tisser des liens si rapidement avec les usagers, comme avec Josée.
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Le seul élément VRAI est l'option numéro 5. Virginie a raison de se sentir « hot », tout comme l’ensemble des gens qui font de l’accueil, car ce premier contact pour les usagers est un déterminant majeur à la poursuite ou non dans les services proposés. Good job gang !
L'objectif de l’accueil centralisé est de savoir si l’usager est admissible aux services spécialisés. Dans ce cas-ci, comme c’est le médecin qui a recommandé la démarche, ce n’est pas considéré comme étant une référence formelle. Pour que ce soit considéré comme tel, il aurait fallu que ce soit le médecin qui fasse parvenir les documents de référence à l’accueil centralisé et non pas l’usager qui appelle lui-même.
Dans les références formelles, le référent doit compléter l’outil de détection ainsi que le formulaire de référence (demande de service), à l’exception des médecins qui n’ont pas à compléter l’outil de détection.
Finalement, à son grand désespoir, bien que grande passionnée du NiD-ÉP, Virginie n’a pas à l’administrer dans un contexte d’accueil centralisé. Elle a donc fait un bon travail puisqu’en administrant le DEBA-Alcool à Josée, le résultat a confirmé qu’elle était admissible aux services du CRD.
Si vous avez répondu AUCUNE IDÉE ou si votre résultat vous inquiète... Prière de relire le GUI-10360 Guide explicatif sur le processus clinique des services spécialisés en dépendance (pages 21-22) ou contacter le SREPED: encadrement.dependance.cisssmo16@ssss.gouv.qc.ca
Question #2 : Jérémy
Accueil centralisé des services spécialisés en dépendance et autres mécanismes de référence
Mise en contexte
Marco et Lynda se sont rencontrés en 2006 à un barbecue organisé par leur ami commun Sylvain (qui n’est pas notre Sylvain Leblanc, mais un autre). Aucun des deux n’avait vraiment envie d’être là, mais ils souhaitaient tout de même pouvoir profiter de la piscine creusée, de la boisson gratuite et des hot dogs. Marco sortait d’un court séjour en prison suite à des accusations de production d’amphétamines. Quant à Lynda, elle venait tout juste de mettre un terme à sa relation avec Sébastien après qu’elle ait appris qu’il collectionnait les aventures. Après un court (mais fort agréable et intense !) moment passé ensemble dans le cabanon, Marco a proposé à Lynda de lui laisser son numéro de téléphone. Leur histoire, d’amour passionnée et fusionnelle, aura duré 5 ans et aura vu naître le petit Jérémy.
Jérémy a maintenant 15 ans et demeure à St-Jean avec sa mère Lynda et Sébastien, son beau-père (et oui, Lynda a recroisé son ex et la flamme a repris immédiatement entre eux). Depuis la séparation de ses parents, il allait chez son père Marco à Sorel à raison d’une fin de semaine sur 2. Dans la dernière année, Jérémy n’y est allé que quelques fois, préférant passer du temps avec ses amis.
La semaine dernière, Véronique, l’intervenante en prévention des dépendances à l’école secondaire Joséphine-Dandurand, a remis à Amilie la demande de service et la DEP-ADO complétées. Amilie, riche de ses nombreuses années d’expérience en jeunesse comme ARH à St-Jean, se rend rapidement compte que l’outil de détection est complet et que sa cote est rouge (27). Véronique avait commencé à voir Jérémy, il y a environ un mois, suite à une suspension relativement à de la consommation de wax pen sur le terrain de l’école.
Amilie se retrouve donc en rencontre d’accueil avec Véronique et Jérémy à l’école. Après les présentations officielles, Jérémy se dit d’accord pour assister à la rencontre avec Amilie, « car elle a l’air smatt et pas trop fatigante ».
Question en lien avec la vignette clinique. Que manque-t-il pour qu’on puisse se dire qu’Amilie, en plus d’avoir « l’air smatt et pas trop fatigante », a bien complété cette étape préalable au processus clinique?
Choix de réponses
(une ou plusieurs réponses sont possibles)
- La vignette était bien trop longue à lire et était même plate, quelle perte de temps !
- Amilie devrait questionner Jérémy afin de savoir si Sylvain a toujours sa piscine, car elle aime les hot dogs gratuits !
- Amilie devrait questionner le déclencheur de la demande d’aide, les attentes et les besoins de Jérémy.
- Même s’il est souriant et qu’il fait quelques blagues pendant la rencontre, Amilie devrait poser quelques questions à Jérémy afin d’estimer le risque suicidaire.
- Amilie devrait réadministrer la DEP-ADO, car elle sait que Véronique s’est déjà trompée une fois il y a deux ans dans le compte final du résultat pour un autre jeune.
- Amilie devrait réadministrer la DEP-ADO pour avoir un portrait réel et actuel, car celle utilisée pour la référence est datée d’il y a trois semaines.
Consultez la réponse
Les énoncés 3 et 4
Amilie peut se calmer les nerfs un peu, la DEP-ADO, tout comme les autres outils de détection (DEBA), a une validité de 12 mois. Ainsi, elle n’a pas à refaire le questionnaire.
L’objectif de cette étape est de s’assurer que l’usager est à la « bonne place ». Dans ce cas, le résultat de la DEP-ADO montre un besoin de services spécialisés. Cependant, Amilie devra prendre de grandes respirations, car sa « job » ne s’arrêtera pas là.
À cette étape, elle doit aussi questionner le déclencheur de la demande, les attentes et les besoins et faire une estimation du risque suicidaire. Finalement, sûrement avec l’aide de Geneviève, la méga-super-agente-administrative (elles le sont toutes 😉), Jérémy devra être inscrit dans les services et le niveau de priorisation devra être déterminé. C’est seulement après cette étape que le processus clinique pourra débuter, malheureusement pour Amilie qui fantasmait sur un (ou plusieurs) hot dogs gratuits. Pour ce qui est de Sylvain, le super organisateur de partys « piscine et hot dogs » de 2006, le processus clinique n’aborde pas ce point spécifiquement, par contre, nous croyons que le code d’éthique recommanderait à Amilie de ne pas aller plus loin dans ce sens.