Un Midi du savoir sous le thème de l'apprentissage

Lors d’une conférence tenue à l’Hôpital du Suroît, Kathy Malas, directrice de la recherche, de l’innovation et de l’apprentissage recevait :

• Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal et
• Fabrice Brunet, vice-recteur associé au Développement des sciences de la santé de l’UQAM.

Ils ont mis de l'avant plusieurs thèmes tels que :

• le rôle crucial de l’éducation et de l’apprentissage dans le domaine de la santé;
• l’importance de la collaboration entre les professionnels de la santé, les professionnels externes comme les ingénieurs, ainsi que les patients, pour développer des solutions innovantes et améliorer les soins.

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Être connecté sur les besoins du terrain

Maud Cohen a insisté sur l’importance de l’interconnexion entre l’éducation et les besoins concrets du milieu de la santé. Selon elle, les formations, que ce soit au niveau du baccalauréat, de la maîtrise ou des cycles de recherche, doivent être élaborées en collaboration avec les institutions de santé.

Cela permet de mieux adapter la recherche et les technologies aux réalités des professionnels de santé et des patients.

Elle a également évoqué des exemples concrets, comme le développement de nouveaux équipements pour traiter la scoliose grâce à l’intervention d’ingénieurs et de patients, soulignant l’impact direct de la collaboration intersectorielle.

Les conférenciers ont mis l’accent sur l’engagement des patients et des citoyens dans l’amélioration de l’éducation en santé. L’approche collaborative entre les patients, les ingénieurs, et les professionnels de santé a été identifiée comme un levier essentiel pour répondre aux besoins réels des patients et améliorer leur prise en charge.

Repenser notre système de santé 

Fabrice Brunet, pour sa part, a souligné que l’éducation en santé ne se limite pas à l’acquisition de compétences techniques, mais qu’elle doit aussi inclure la formation en équipe, l’adaptation aux nouvelles technologies et comporter une forte dimension humaine.

Il a également abordé la création d’une nouvelle faculté des sciences de la santé à l’UQAM, qui vise à mieux comprendre toutes les composantes de la santé (alimentation, activité physique, environnement, enjeux géopolitiques et économiques, etc.) pour passer d’un système de « maladie » que nous avons présentement à un véritable système de la « santé ».

Il faut apprendre à apprendre 

Un des points clés soulevés était la nécessité d’intégrer l’apprentissage continu pour les professionnels de santé, dans un environnement où les innovations technologiques et les changements organisationnels se produisent à un rythme accéléré et où tout le monde manque de temps. Autant du côté professionnel que personnel, quand on s’expose à de nouvelles situations, quand on sort de sa zone de confort et qu’on se donne le temps d’auto-apprendre, on permet aux muscles de son cerveau de s’aiguiser. La technologie évolue de plus en plus vite et donc l’apprentissage doit se faire aussi de plus en plus rapidement. Les émissions de vulgarisation comme Moteur de recherche, Découverte et Génial permettent aussi à la population de développer une certaine littératie en lien avec la santé.

 

Simplifier le système en favorisant la littératie 

Notre système de santé est complexe et il peut être difficile de s’y retrouver pour la plupart des patients. Les professionnels ont donc un rôle à jouer pour simplifier ces interactions. Il ne suffit pas d’avoir une grande connaissance technique des concepts et des technologies, il faut aussi avoir la capacité d’interagir avec l’humain pour prendre des éléments complexes et les vulgariser. Des pairs aidant qui connaissent bien le réseau pourraient aussi jouer leur rôle en accompagnant les gens dans le système.

M. Brunet a aussi discuté de l’utilisation des technologies telles que l’intelligence artificielle pour améliorer les pratiques médicales, tout en insistant sur le fait que les interactions humaines doivent rester au cœur des soins.

En conclusion

Les conférenciers ont répondu à quelques questions du public qui était sur place et en ligne. Ils ont souligné que l’innovation en santé nécessite une approche interdisciplinaire, où l’éducation continue des professionnels et de la population, la collaboration et l’implication des patients jouent un rôle clé dans l’amélioration de la qualité des soins.

Nous voulons vous entendre!

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Marquez votre calendrier! Ne manquez pas la prochaine édition le 13 novembre prochain portant sur l'intelligence articifielle.

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Direction de la recherche, de l’innovation et de l’apprentissage (DRIA)