Retour sur les questions adressées au PDG lors du mois d'octobre
Le 3 octobre dernier, M. Gribeauval devait s’adresser à l’ensemble du personnel en direct du chantier de l’hôpital de Vaudreuil-Soulanges. Pour des raisons hors de notre contrôle, le tournage de la vidéo n’a pas eu lieu.
Comme la prochaine rencontre en direct sera consacrée à Santé Québec, les questions déjà adressées au PDG avec leurs réponses sont rendues disponibles dans cet article ainsi que quelques points d’information.
Points d’information
Travaux de construction de l’hôpital de Vaudreuil-Soulanges
Les travaux de construction de l’hôpital de Vaudreuil-Soulanges progressent en respectant l’échéancier. Actuellement, les ouvriers s’affairent à installer la membrane et les murs-rideaux, c’est-à-dire les murs entièrement vitrés, du pavillon A, où se retrouvera la majorité des services ambulatoires.
Du côté du pavillon B, les travaux de coffrage et de bétonnage se poursuivent selon la méthode en escalier. Nous sommes rendus à la construction des 5e et au 6e étages du pavillon B. Le bétonnage des dalles structurales est en cours au 7e étage. Il y a 13 étages en tout. Il est estimé que le pavillon B atteindra sa pleine hauteur au printemps 2025.
Plan de retour à l'équilibre budgétaire
Actuellement, le CISSSMO dépense davantage que ce qu’il reçoit du gouvernement. Il est donc nécessaire de réduire graduellement les dépenses et faire en sorte de respecter le budget alloué. L'objectif est de revenir à l’équilibre budgétaire.
Le déploiement du Plan de retour à l’équilibre budgétaire ne change pas la vision pour le développement de notre CISSS.
Santé Québec
Au début de l’année 2024, Santé Québec a mis en place un comité de transition qui travaille sur 12 chantiers. C’est ce comité qui transmet les différentes directives et livrables afin de rassembler les établissements de santé sous une même bannière.
Au CISSSMO, notre objectif est d’assurer que le passage vers Santé Québec se déroule autant que possible de façon harmonieuse. Une structure de gouvernance est en place pour piloter ce changement.
Il y a des livrables à rencontrer d’ici le 1er décembre. Pour le moment, le travail s’effectue surtout au niveau de la structure organisationnelle des établissements de santé, les conseils et comités qui gravitent autour des établissements et la gestion de proximité.
Pour en savoir plus, consultez la page intranet dédiée à Santé Québec.
Questions adressées au PDG
Quelles stratégies sont utilisées pour faire face au manque de places dans les hébergements publics, en considérant le vieillissement croissant de la population et le droit à l’hébergement inscrit dans le Dépliant code d’éthique du CISSSMO?
Question d’Alexandra Beaudoin, technicienne en travail social à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Actuellement, on dénombre plus de 850 usagers qui bénéficient du Soutien à domicile et qui sont en attente d’une place d’hébergement de soins de longue durée.
Des mesures alternatives sont mises en place pour assurer la sécurité de ces usagers dans leur milieu de vie jusqu’à ce qu’ils aient obtenu une place en hébergement.
Le projet d’unité de soins virtuels poursuit son déploiement. D’ici la fin de l’année, le CISSSMO doit être en mesure d’offrir l’hospitalisation à domicile où les usagers recevront des soins à distance avec des infirmières. Éventuellement, il est souhaité d’élargir ce projet pour offrir de l’hébergement à domicile.
Nous travaillons de concert avec le MSSS pour rehausser les soins à domicile de sorte à permettre aux usagers de demeurer chez eux le plus longtemps possible tout en recevant les soins et services appropriés.
Il est d’autant plus important d’orienter l’usager vers la ressource répondant le plus adéquatement à ses besoins lorsque l’hébergement est nécessaire (résidences pour personnes aînées avec ou sans service, résidences offrants des services et services intermédiaires, centres d’hébergement ou maisons des aînés et alternatives).
Certains partenariats au privé viennent supporter le réseau public, notamment par le biais des CHSLD privés conventionnés ou non. De plus, plusieurs appels d’offres ont été faits au cours des deux dernières années pour bonifier le parc de lits en ressources intermédiaires de longue durée.
Le CISSSMO travaille également d’autres projets dans ses différents comités écosystème afin d’ajouter des places d’hébergement en soins de longue durée.
Quelles opérations ont plus d’un an et de deux ans d’attente? Y a-t-il des pistes de solution pour réduire cette liste?
Question de Nicole Marleau, du comité des usagers.
La gestion des listes d’attente en chirurgie est faite chaque jour, au cas par cas. Il faut prendre en considération :
- Des facteurs cliniques : le niveau de priorisation et la complexité de l’intervention, le continuum de soins après la chirurgie, etc.
- Des facteurs administratifs : les ressources en place, la disponibilité des lits d’hospitalisation, etc.
- Le facteur humain : la situation de chaque personne, son engagement dans le processus clinique, etc.
Les chirurgies pour lesquelles le délai d’attente dépasse un an sont majoritairement en orthopédie. Pour ce secteur, il y a des avenues cliniques qui permettent de soulager les patients comme la physiothérapie, la clinique de la douleur, la prise de médicaments, en attendant l’intervention chirurgicale.
Actuellement, le défi réside dans la planification des chirurgies. On parle donc de la planification des chirurgies hors délais vs des chirurgies semi-urgentes vs des chirurgies oncologiques vs des chirurgies urgentes dans un contexte où nous n’avons que 4 salles par bloc.
Pour réduire le délai d’attente en chirurgie et améliorer la fluidité hospitalière, des efforts sont déployés pour assurer la transition de certaines chirurgies nécessitant une hospitalisation en chirurgie d’un jour. Ces chirurgies peuvent se faire à même nos blocs opératoires ou en clinique médicale spécialisée. On conserve donc, en centre hospitalier, les cas ayant les facteurs de risque les plus grands.
On a de beaux succès dans les chirurgies orthopédiques. On a réalisé des remplacements de la hanche et du genou en chirurgie d’un jour. En fait, le nombre de prothèses orthopédiques réalisées en chirurgie d'un jour a augmenté progressivement. Actuellement, ce sont 64 % des arthroplasties totales du genou ou de la hanche à l'Hôpital Anna-Laberge et 43 % à l'Hôpital du Suroît qui sont réalisés en chirurgie d’un jour. (contre 36 % et 27 % en 2021-2022)
À la clinique médicale spécialisée située au Dix30, deux journées par semaine sont consacrées aux chirurgies orthopédiques et deux autres aux chirurgies générales. S’il n’y a pas de chirurgie générale, on récupère ces disponibilités pour de l’orthopédie.
Toutes ces actions ont une incidence sur les délais d’attente et la situation s'est nettement améliorée depuis un an.
En un an, de l’été 2023 à l’été 2024, le nombre de patients en attente, depuis plus de 12 mois, pour une chirurgie orthopédique a diminué de moitié, passant de 988 à 490.
Quand pouvons-nous attendre une harmonisation entre les directives reçues du MSSS, en particulier concernant le projet VSAD+, et les exigences actuelles du MAH?
Question d’Alexandra Beaudoin, technicienne en travail social à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Les consignes reliées à une demande d’hébergement au mécanisme d’accès (MAH) sont établies selon une évaluation standardisée obligatoire des besoins globaux (OÉMC).
L’utilisation de cet outil permet de s’assurer que le portrait de la situation de la personne soit bien documenté afin de fournir à l’usager la bonne place d’hébergement répondant à ses besoins. Le projet VSAD+ a testé sur une courte période la possibilité d’aller vers une formule abrégée.
Dans le contexte de la planification de congé pour un client non connu, nous avons observé que les intervenants de l'hôpital semblent capables de réaliser une évaluation plus concise que ce que nous nous faisons imposer par le MAH. Cette différence dans les exigences soulève des questions sur l'équité des processus, étant donné que les intervenants du SAD et de l'hôpital remplissent des rôles similaires. Pourriez-vous nous éclairer sur les raisons de cette disparité et sur les mesures que nous pourrions prendre pour assurer une cohérence dans nos évaluations?
Question d’Alexandra Beaudoin, technicienne en travail social à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Il a été convenu avec le MAH de continuer d’accepter temporairement le SMAF+ pour les demandes d’hébergement de longue durée pour les usagers hospitalisés dans nos hôpitaux. Cette mesure est exceptionnelle et temporaire afin de permettre une continuité dans la fluidité de la planification de congé. Cette mesure sera donc prochainement revue avec les équipes concernées.
Pensez-vous qu'il serait possible d'améliorer nos systèmes informatiques, notamment le SIC+, afin de faciliter une meilleure communication et un partage plus efficace des informations dans les dossiers des usagers?
Question d’Alexandra Beaudoin, technicienne en travail social à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Certains systèmes d'information sont présentement désuets dans plusieurs programmes/services du CISSSMO. L'orientation du MSSS est de remplacer la presque totalité des systèmes d'information (dont le SIC+) par le Dossier santé numérique (DSN). Le DSN est la solution de la firme américaine Epic. Il s'agit d'un système d'information moderne utilisant les technologies les plus à jour dans le domaine.
Le MSSS et Santé Québec envisagent d'implanter le DSN dans tous les établissements dans un horizon de 2 à 4 ans. Présentement, il y a un moratoire imposé aux établissements pour l'achat et la modernisation des systèmes actuels puisque le DSN doit répondre aux besoins.
Deux établissements vitrines, le CIUSS du Nord-de-l'île-de-Montréal et le CIUSSS Mauricie-et-Centre-du-Québec, travaillent présentement à paramétrer le système. Des cliniciens de l'ensemble des établissements du Québec qui représentent l'ensemble des programmes/services sont à pied d'œuvre pour adapter la solution d'Epic aux besoins de l'offre de service québécoise. La mise en production du DSN dans ces établissements vitrine est prévue pour novembre 2025. Par la suite, l'expansion provinciale se poursuivra.
Pouvez-vous nous éclairer sur les moyens que nous pourrions mettre en œuvre pour améliorer la production des statistiques nécessaires à l'octroi de budget?
Question d’Alexandra Beaudoin, technicienne en travail social à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Bien que nous ayons fait de grands progrès au niveau de l'accès aux données, nous travaillons actuellement à établir de nouvelles connexions avec nos principaux systèmes afin de faire grandir notre entrepôt de données et de rendre accessible aux gestionnaires et aux médecins des outils de gestion permettant de mieux suivre les activités cliniques et administratives et ainsi orienter le travail de leurs équipes.
Au cours de la dernière année, l’équipe performance de la DQEPE en collaboration avec les autres directions, a développé et mis à la disposition des gestionnaires et des médecins un nombre important d’indicateurs dans Power BI, une solution d’analyse de données pour faciliter la prise de décision.
D’autres initiatives déployées au CISSSMO permettent également de bien suivre la performance d’un service, à titre d’exemple, la mise en place du coût par parcours de soins et services (CPSS) dans certains secteurs et le budget à la performance en fonction d'unités de mesure bien précise.
« En physiothérapie, on nous demande d'utiliser un outil qui sert à réviser la complexité de notre charge de cas une fois par mois. Cet outil existe depuis longtemps et devrait être utilisé à la discrétion des gestionnaires. Pouvez-vous justifier son utilité pour notre équipe? »
Question de Dany Duquette, technologue en physiothérapie à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Le MSSS a déployé des balises concernant la gestion standardisée des charges de cas en Soutien à domicile (SAD) en utilisant une cote de complexité. Cette directive s’adresse à tous les CISSS et CIUSSS. Elle doit optimiser les processus afin d’assurer un meilleur accès pour les usagers en attente de service du SAD.
Afin de nous assurer de la cohérence des outils, une grille de détermination de cote de complexité pour chacune des disciplines a été élaborée avec la participation des intervenants et du personnel d’encadrement clinique. De plus, une formation et des outils d’accompagnement ont été mis à la disposition des intervenants via la plateforme ENA. L’équipe de gestionnaires accompagne des personnes responsables en encadrement clinique et poursuit ses activités de soutien auprès des intervenants.
Voici un exemple : du côté d’un de nos SAD à la suite de la révision de la charge de cas avec l’utilisation de l’outil, cela a mis en lumière un déséquilibre dans la charge de travail de certaines infirmières comparativement à d’autres en utilisant un outil standard permettant de mesurer et de mieux comparer. À la suite de ce constat, une réorganisation du travail au sein de l’équipe a été réalisée pour permettre une meilleure utilisation des membres de l’équipe menant à un meilleur accès aux services en soins infirmiers, une infirmière s’est vu alléger sa charge de cas puisque des collègues avaient plus de capacité à offrir des soins infirmiers au temps opportun pour l'usager.
On peut conclure que la directive transmise par le MSSS concernant la révision standardisée de la charge de cas en continu par l’intervenant et l’accompagnement 4x/année par l’ICASI ou la PREC entraîne une amélioration de l’accès aux services SAD.
Comme il s'agit d'un nouveau processus, nous demeurons à l'écoute des équipes SAD. Dans un souci de soutenir les équipes dans cette gestion de changement, le processus ainsi que l'intégralité des repères de performance seront à nouveau discutés lors des rencontres d'équipes SAD. Ce sera l'occasion de recueillir les préoccupations et d'identifier les pistes d'amélioration possibles en plus de pouvoir nous alimenter pour influencer les travaux de VSAD+.
Concernant la Loi 15, il est annoncé que le 1er décembre est la date officielle où les établissements du réseau seront tous regroupés sous la bannière Santé Québec. Est-ce que c’est à ce moment que les listes d’ancienneté seront fusionnées?
Question de Dany Duquette, technologue en physiothérapie à Direction des services de soutien à domicile et de la gériatrie (DSSADG).
Actuellement, Santé Québec n'a pas acheminé les directives concernant la façon de faire pour la reconnaissance de l'ancienneté des autres établissements de santé et de services sociaux. Lorsqu'elles seront connues, l’information sera transmise à l'ensemble du personnel par le service de la rémunération.
Pourquoi ne peut-on pas choisir le nombre de jour travaillé sur une base de 2 à 5 ans sans avoir à constamment changer de poste? Je pense notamment aux plus jeunes qui ont des projets d'enfants ou de rénovation de maison. Cela pourrait rendre les emplois plus attractifs au recrutement.
Question de François Blondeau, personnel de soutien à la Direction des services multidisciplinaires, de la recherche et de l’enseignement universitaire (DSMREU).
Les dispositions locales et les conventions nationales encadrent nos pratiques. Le nombre de jours pour chaque poste doit être déterminé par l'employeur selon les besoins du service lors de l'affichage. Par contre, un titulaire de poste pourrait faire une demande d'aménagement d'horaire à son supérieur s'il le désire.
Est-il possible d'obtenir de l'équipement pour le télétravail comme un écran supplémentaire, un clavier, une chaise et un bureau?
Question de Diane Côté, technicienne en administration à la Direction de la recherche, de l'innovation et de l'apprentissage (DRIA).
Actuellement, le CISSSMO ne fournit pas de mobilier de bureau ni de chaise pour le travail effectué à la maison. Le supérieur immédiat d'une personne en télétravail peut faire une requête Octopus pour l'obtention de ressources informationnelles nécessaires à la prestation de travail, comme indiqué dans la Politique encadrant le travail à distance. Il est possible d'obtenir plus d'information sur le travail à distance en consultant la page dédiée à ce sujet dans l’intranet.
Des espaces de travail collaboratifs sont accessibles par la plateforme Iris pour les personnes qui désirent utiliser de manière occasionnelle un poste de travail dans une des installations du réseau.
L'hôpital n'est pas un milieu de vie et on sait qu'une personne âgée qui est en centre hospitalisé se désorganise rapidement. Combien de personnes hospitalisées sont en attente d'une place en centre d'hébergement? Quelles sont les pistes de solution pour améliorer la situation actuelle?
Question de Nicole Marleau du comité des usagers.
Les intervenants de nos trois hôpitaux favorisent toujours le retour dans l'ancien milieu de vie comme il n'est pas favorable qu'une personne aînée demeure en milieu hospitalier pour une longue période. Nous travaillons en étroite collaboration avec les CLSC afin d'actualiser les retours à domicile. Toutefois, après l'analyse des besoins, lorsque cela s'avère non sécuritaire, certains usagers attendent leur hébergement en milieu hospitalier. En septembre, une cinquantaine de personnes aînées sont hospitalisées et en attente d'une place d'hébergement en RI/RTF ou en CHSLD.
Rencontre en direct avec le PDGA - Édition spéciale sur Santé QuébecLa prochaine rencontre en direct se déroulera le vendredi 29 novembre sur Teams avec Dominique Pilon. Vous pouvez dès maintenant poser vos questions au PDGA en remplissant ce formulaire. Une invitation Outlook vous sera transmise sous peu. |
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