Phare clinique : Le retour à l’équilibre en pleine conscience

11 janvier 2021

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Capsule professionnelle :
Le retour à l’équilibre en pleine conscience

Stress, baisse de motivation, anxiété, dépression, trouble de choc post-traumatique, etc. Tous des symptômes qui entraînent souffrance, sentiment de perte de contrôle et d’impuissance chez celui qui en est habité. À ce jour, les meilleures pratiques en intervention insistent sur l’importance de mettre l’usager à contribution dans son processus de changement afin qu’il se réapproprie le plus rapidement possible un sentiment de confiance et de pouvoir sur sa vie phare-clinique-pleine-conscience

Reprendre le contrôle

Et si, pour un instant, l’objectif n’était pas d’accompagner l’usager à éliminer le symptôme, mais plutôt de l’aider à le côtoyer sans qu’il ne perde pied. Si pendant une minute, on considérait qu’il existe à l’intérieur de chacun, une force et une stratégie, complémentaires à l’ensemble des traitements existants, accessibles à tous, sans discrimination d’âge ou de classe sociale. Si cette même stratégie pouvait s’appliquer pratiquement n’importe où, n’importe quand.

La mise en place de stratégies adaptatives et de moyens efficaces tend à favoriser un retour vers l’équilibre. Par exemple, l’approche cognitivo-comportementale aura, entre autres, recours à des techniques d’ancrage ou à des exercices de cohérence cardiaque pour aider l’individu à se recentrer. Dans le cas de la cohérence cardiaque, l’individu est amené à contrôler volontairement son souffle et sa respiration afin de moduler l’activité cérébrale en cours dans le but, entre autres, de favoriser un retour au calme et une diminution du stress et de l’anxiété.

La pleine conscience dynamique

Dans le même sens, les exercices de pleine conscience dynamique (PCD) encouragent l’individu à établir une corrélation entre la mise en action de son corps, sa respiration et la centralisation de son attention sur le moment présent. Ils visent à rétablir le contact entre les sphères cognitives, émotionnelles et kinesthésiques. 

En établissant une fluidité entre ces sphères, l’individu est susceptible d’augmenter sa capacité à « agir » face aux défis rencontrés plutôt que de « réagir » à ceux-ci. Les principaux champs d’action de la PCD sont : 

  • Favoriser une meilleure gestion des émotions et des comportements;
  • Diminuer l’accumulation de stress ou d’émotions désagréables;
  • Renforcer les voies neuronales;
  • Aider à guérir les traumas primaires et secondaires (dans certains cas).

Règles de base 

Naturellement, cette pratique doit être abordée avec vigilance et être adaptée en fonction des limites de chaque individu. Il est aussi entendu que l’intervenant doit lui-même pratiquer sur une base régulière puisqu’une grande partie de l’accompagnement se fait par modelage. Toutefois, certains experts s’entendent pour dire qu’une pratique de 6 minutes par jour (ou 3 fois 15min./semaine) serait suffisante pour apporter certains bienfaits à celui qui la pratique.

En bref, ce que la PCD suggère, c’est de prendre le temps de s’accueillir nous-mêmes avec douceur, indulgence et surtout, sans jugement dans le respect de nos limites respectives. La force des outils que représentent le souffle et le mouvement se puise essentiellement à travers l’éthique et les qualités cultivées à travers la pratique. Elle propose de reconnaître les défis qui nous entourent et nous habitent sans leur laisser les rennes de notre quotidien. D’apprendre à côtoyer nos zones de vulnérabilité et d’inconfort sachant que ce n’est pas ce qui définit la personne que nous sommes.

Jessika Lampron, éducatrice en Centre de réadaptation en dépendance, membre du conseil multi et intervenante pour les Services de la Protection de la Jeunesse du Centre de Santé Inuulitsivik. 

Références

Pour nous écrire : phare.clinique.cisssmo16@ssss.gouv.qc.ca

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