Des lits de surcapacités pour pallier aux débordements à l’urgence

En décembre dernier, le ministère confirmait la mise en place d’un « protocole de surcapacité » dans différents hôpitaux du Québec afin de trouver des solutions aux débordements dans les urgences. Concerné par cette recommandation, il a été convenu que 3 civières de surcapacités seraient aménagées sur chacune des unités de l’Hôpital Anna-Laberge.

Pourquoi? Pour permettre aux unités d’hospitalisation d’accueillir davantage d’usagers, permettant ainsi de réduire la pression sur les urgences. Des études démontrent d'ailleurs que ce protocole entraîne : 

• une augmentation de la qualité des soins;
• une diminution de la durée du séjour hospitalier de 24 heures et plus;
• une diminution de près de 50 % du nombre d’usagers admis qui séjournent à l’urgence;
• une diminution du nombre d’usagers qui quittent l’hôpital avant d’avoir vu un médecin d’urgence.

« Le statu quo n’est plus possible. Actuellement, les usagers devant être hospitalisés sont coincés aux urgences faute de places disponibles aux étages. Il faut donc travailler en amont et non en réaction à une situation problématique. » souligne Hugo Loiselle, coordonnateur des soins infirmiers - services santé généraux.

Les usagers pourront ainsi bénéficier d’un meilleur environnement de soins, en plus d’un environnement plus sécuritaire que s’ils étaient restés dans un corridor extrêmement passant, un milieu d’intervention en soins critiques ou même un garage d’ambulances... C’est une question de responsabilité sociale!

Civière de surcapacité a l’unité médecine/pédiatrie du 2e Est

Rappels

• L’utilisation de cette surcapacité est temporaire (le but n’est pas qu’il y ait des usagers en tout temps dans ces civières de surcapacité) et sera utilisée de façon exceptionnelle (lorsque le niveau d’alerte nécessitera l’ouverture des civières de surcapacité).
• Le protocole de surcapacité figure parmi les recommandations de la cellule de crise créée par Québec pour se pencher sur la situation des 25 urgences québécoises éprouvant des problèmes.

Certaines actions peuvent éviter d’utiliser les civières de surcapacité, soit :

• Favoriser les bonnes pratiques cliniques en promouvant :
  • Les signes AINÉES (autonomie/mobilité, intégrité de la peau, nutrition/hydratation, élimination, état cognitif/comportement/communication et le sommeil) grâce entre autres aux tournées intentionnelles, les programmes de marche, etc.;
  • Utilisation précoce des fauteuils/civières arrivée et départ;
  • Planification précoce des congés afin que l’usager puisse quitter tôt le matin de son congé;
  • Respect du délai d’une heure entre l’affichage d’un lit et l’admission de l’urgence;
  • Réduction/élimination de l’usage de mesures de contrôle (physique ou chimique).

• Favoriser les alternatives à l’hospitalisation afin d’accélérer les congés :
  • Référencement en médecine de jour (pour accélérer les congés) ou vers les cliniques externes de médecine spécialisée (pour les usagers attendant certaines consultations non urgentes);
  • Déclaration quotidienne de la clientèle « médicalement stable » ou « ayant un retour à domicile compromis » dans octopus fluidité;
  • Réorientation à partir du milieu de vie antérieur.

Direction des activités hospitalières - Hôpital Anna-Laberge (DAH-HAL)